Chiffres clés: 

ZEE : 10 500 km2

Captures : 40 000 t

Flotte artisanale : 1700

Motorisation : 37 %

Emplois : 30 000

Consommation : 23,3 kg/hab/an

Exportations :  0,31 m USD

Part dans l'export : 2,68 %

Part dans le PIB : 2,68

Contexte de la pêche

La Gambie est l'un des plus petits pays de la côte occidentale d'Afrique comprise entre 130° et 140° de latitude Nord. Avec une superficie d'environ 11 300 kilomètres carrés, la Gambie s’étend sur une bande de terre variant de 25 à 40 km de large. Le pays est frontalier au nord, au sud et à l’est avec le Sénégal et bordé à l'ouest par l'océan Atlantique. Sa population est estimée en 2005 à 1,52 million d'habitants dont seulement 26% vivent en milieu urbain. Le taux de croissance annuel de la population est d'environ 3%.

Les eaux territoriales gambiennes s’étendent sur 12 miles, avec une Zone économique exclusive (ZEE) de 200 miles nautiques. Le plateau continental de la Gambie représente environ 4000 kilomètres carrés et une ZEE de presque 10 500 kilomètres carrés. Les zones d’estuaire possèdent une forêt de mangrove très dense de 67 000 kilomètres carrés, s’étendant sur 200 km à l’intérieur des terres depuis l’embouchure du fleuve Gambie. Elles fournissent des zones de reproduction et de grossissement pour les espèces de poissons nobles, les crevettes et autres ressources halieutiques de valeur.

Les pêches ont une grande importance sociale et économique car elles fournissent des emplois durables, une source de protéine pour les communautés de pêcheurs et le pays tout entier. La consommation brute de poisson est estimée à environ 25 kg par personne et par année, comparativement à 8,2 kg par habitant en Afrique. Toutefois, la consommation de poisson est beaucoup plus élevée dans la région côtière qu’à l'intérieur du pays.

Le secteur de la pêche est à dominance entre les mains des étrangers. Sa contribution au PIB est estimée en 2005 à 2,5% par le Département central des statistiques.

 

Cadre institutionnel

Le ministère de tutelle en charge de la pêche en Gambie est le « Gambian Ministry of Fisheries, Water Resources And National Assembly Matters ». L’exécution de sa politique est assurée par le Département des Pêches avec l'outil légal et réglementaire que constitue le Gambia Fisheries Act (2007) et les décrets d'application (Fisheries Regulations, 2008).

Le Département des Pêches a été créé en 1967 avec comme objectif de développer le secteur des pêches à travers des plans quinquennaux de développement.

Les objectifs de ces plans ont été revus dans le cadre du Programme de Rattrapage Economique (de 1985 à 1989), ensuite dans le Programme de Développement soutenu dans les années 1990, et en 1994 lors de la formulation du Plan stratégique du secteur des pêches de la Gambie (de 1994-95 à 2004 et 2009-2013). Ce plan stratégique était basé sur l’idée que le secteur des pêches avait un énorme potentiel. Il pouvait apporter une contribution significative au développement socio-économique de la Gambie, tant qu’étaient mis en œuvre une gestion judicieuse, des méthodes de production rationnelle et durable et une utilisation efficace des stocks existants perçus comme abondants (voir le Catch Assessment Report - 2008).

 

Les pêches

Deux types de pêches sont pratiquées en Gambie, à savoir la pêche artisanale et la pêche industrielle.

Pêche artisanale

La pêche artisanale est caractérisée par l'utilisation de petits bateaux de pêche, comprenant principalement une flotte d'environ 2 000 pirogues qui sillonnent les pêcheries maritimes et fluviales. Entre 1997 et 2003, les captures annuelles artisanales ont été estimées à 29 000 tonnes en moyenne, avec près de 70% des débarquements constitués par des espèces pélagiques. La pêche artisanale fournit des emplois directs et indirects à quelque 25 000 à 30 000 personnes, et est pratiqué à 80% le long de la côte atlantique et 20% le long des rives de la rivière Gambie.

Pêche industrielle

La pêche industrielle est pratiquée à une échelle inférieure à la pêche artisanale, et le sous-secteur fournit environ 1 500 à 2 000 emplois. Cependant, près de 200 000 personnes dépendent fortement de cette pêche et ses activités connexes.

En raison de la politique systématique de réduction de la pression de pêche sur les ressources halieutiques démersales, le nombre de permis accordés aux bateaux de pêche industrielle a chuté de 120 en 1990 à environ 70 entre 1994 et 2001.

Les captures industrielles annuelles sont restées à environ 8 500 depuis 1992, chutant de façon drastique à partir de 23 000 tonnes, principalement en raison de l'arrêt d'une pêche ciblant les stocks autres que les petits pélagiques et, dans une moindre mesure, la réduction du nombre de navires de pêche autorisés. La flotte industrielle est principalement composée de navires étrangers, et la quasi-totalité des captures industrielles sont débarquées dans les ports de pays étrangers.
D'après les statistiques de 2010, 24 navires industriels pêchées dans les eaux gambiennes. Pour effectuer cette activité, les opérateurs doivent obtenir un permis du Ministère de la Pêche.

 

Etat des ressources

Le potentiel de capture dans les eaux de la Gambie est estimé à environ 285 000 tonnes de petits pélagiques en 2003 contre seulement 22 000 tonnes d’espèces démersales.

Une tendance à la baisse de la biomasse des stocks démersaux est remarquée, mais on peut dire qu’en règle générale, la plupart des espèces ciblées à des fins commerciales sont menacées par la surpêche. La tendance des captures par unité d'effort (CPUE) pour la plupart des espèces de poissons démersaux est sur le déclin. Les données disponibles sur les captures par unité d'effort indiquent que les stocks de Bellotti pagellus sont pleinement exploités. Les stocks de courbine et de poisson-chat sont menacés de surexploitation, tandis que ceux de mérou sont surexploités et sont proches de l'extinction. Pour les crevettes les données de CPUE indiquent que les stocks ont été pleinement exploités.

Les chalutiers crevettiers et poissonniers ont des quantités appréciables de captures accessoires comprenant de grandes quantités de poissons de petite taille qui sont rejetés à la mer.

La baisse des captures et la recherche d'un gain maximal a donné lieu à des pratiques négatives, qui ont contribué à l'épuisement rapide des ressources. Il s'agit notamment de l'utilisation de pratiques de pêche illégales pour améliorer les capacités des engins de pêche et accroître les captures. C’est ainsi des pêcheurs artisans ont eu recours par le passé aux filets à petit maillage.

La biomasse des stocks pélagiques indique que les stocks sont dans un état préoccupant malgré les fluctuations de l'abondance qui ne sont pas une caractéristique anormale de ces stocks pélagiques migrateurs.

 

Accès aux ressources

Il existe trois types de droits d’accès aux ressources qui s’appliquent essentiellement la pêche industrielle. Ces droits d’accès sont le « Joint-venture » avec l’obtention d’une licence de pêche après enregistrement du navire auprès des autorités portuaires, le « Letter of fishing agreement » qui concerne les accords de réciprocité comme celui liant la Gambie et le Sénégal et qui permet aux pêcheurs sénégalais de pêcher 1250 t de crevettes par an dans les eaux gambiennes. Le troisième type est le « Compensatory agreement » et concerne les accords avec l’Union européenne qui d’ailleurs sont suspendus depuis 1996.

Annonces

dans le cadre du projet Sardinelles partagées phase II, la commission sous regionale des peches recrute deux consltants:

un consultant national
(En Mauritanie, Guinée et Sierra Léone)

 
 

Publications

MESSAGES DE L'AFRIQUE À L'UNOC-3 Messages clés de la consultation africaine en préparation de la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC-3)
DÉCLARATION DE TANGER, 3ème session de la CONFERENCE DE HAUT NIVEAU de l'INITIATIVE CEINTURE BLEUE
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