Chiffres clés: 

ZEE : 734 265 km2 

Captures : 1400 t

Flotte artisanale : 1588

Motorisation : 96 %

Emplois : 10200

Consommation : 25 kg/hab/an

Exportations : 0,65 M USD

Part dans l'export : 82 %

Part dans le PIB : 2-3 %

Situé à 450 km des côtes de l’Afrique de l’Ouest, l’archipel du Cabo Verde compte 530 000 habitants (2016), estimé basé sur le recensement général de la population en 2010 (INE,2010) compte tenu d’un taux de croissance annuel de la population de 1,5%. 

Contexte de la pêche

Le pays est composé de dix îles (Santo Antão, São Vicente, Santa Luzia, São Nicolau, Sal et, Boavista, Maio, Santiago, Fogo et Brava) dont neuf sont habitées.

D’une superficie totale de 4033 km2, le Cabo Verde se trouve inséré entre 13° 23' et 17° 12' de latitude Nord, et entre 22° 40' et 25° et 22' de longitude Ouest et présente un climat sec mais, toutefois, agréable grâce au régime des vents alizés, avec des températures moyennes de l’ordre de 25° et une relativement faible amplitude thermique.

L’économie capverdienne s’appuie principalement sur le secteur tertiaire, qui en 2002 représentait 71,6% du PIB, le secteur secondaire (industries et construction) représentait 17,2% du PIB et le secteur primaire 11,2% du PIB.

Concernant la balance commerciale du pays, les exportations ne couvrent que 4% des importations et les produits alimentaires représentent 40% des importations totales. De 63% des exportations totales en valeur au milieu des années 1990, les volumes commercialisés à l’étranger ont fortement chuté pour se situer à 19% en 1999 contre seulement 5,5% en 2001. 

La contribution du secteur des pêches au PIB a été estimée entre 2% et 3% en 2014 pour le secteur primaire et 7 a 10% pour le secteur secondaire. Près de 64% de la valeur ajoutée générée par le secteur est fournie par la seule pêche artisanale en raison de l’importance de ses débarquements. Le secteur de la pêche contribue cependant largement à la sécurité alimentaire par une consommation per capita de 25 kg de poisson. Ces produits sont offerts aux populations capverdiennes à des prix en adéquation avec leurs revenus.

Les données les plus récentes (2016) font cas de 10 200 emplois directes dans le secteur des pêches représentant 2% de la population totale et 5% de la population active. Environ 4736 pêcheurs ont été recensés. Plus de 3500 mareyeuses et micro-mareyeuses sont aussi dénombrées au Cabo Verde.

Les ressources halieutiques se trouvent sur un plateau continental de 5394 km2, qui s’étend en moyenne à une profondeur de 200 mètres et une zone économique exclusive d’environ 734265 km2.

 

Cadre institutionnel

Le Ministère de l’Economie et Emplois est en charge de la pêche et exécute aussi la politique sectorielle.

L’Institut National de Développement des Pêches (INDP) est un établissement public à caractère scientifique chargé de l’évaluation des stocks, du suivi et du développement des pêches au niveau national. L’INDP est basé à Mindelo et dispose d’une délégation à Praia. Le suivi de la pêche artisanale est assuré par des enquêteurs répartis dans 17 des 97 ports du pays où sont concentrés 50% de la flottille. Les enquêtes couvrent environ 25% des débarquements mensuels.

Les principes de l’aménagement sont définis par le Plan de Gestion des Ressources Halieutiques, et s’articule autour de l’exploitation durable, la précaution et la protection de l’environnement marin. le PGRP reflète les orientations des politiques sectorielles énoncées dans le Programme Gouvernemental en vigueur , dans la Lettre de Politique Sectorielle des Pêches et dans le Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP), vise l’exploitation rationnelle et planifiée des ressources halieutiques, le renforcement des capacités entrepreneuriales et le compétitivité, l’accroissement de la production nationale, la diminution du déficit de la balance commerciale, la sécurité alimentaire, la qualité des produits de la pêche et la création d’emplois.

Le principal cadre de concertation entre les services administratifs compétents et les professionnels est le Conseil National de la Pêche, instauré en 2005, qui approuve les Plans de Gestion avant qu’ils ne soient soumis au Conseil des Ministres. Il n’existe pas de fédération des organisations de professionnels au niveau national, ni de transfert de compétences en matière de gestion des pêches au niveau local, comme c’est le cas pour l’environnement, qui est délégué aux Municipalités.

Les Pêches

Les ressources halieutiques du Cabo Verde sont exploitées par une flotte nationale et une flotte étrangère. Cette dernière obtient l'autorisation de pêcher dans la ZEE du pays à la suite des contrats de pêche et des accords signés entre le pays et les pays étrangers ou les armateurs.

Tous les navires, locaux comme étrangers, doivent obtenir une licence de pêche pour opérer dans la ZEE du Cabo Verde. Pour les navires locaux, le permis de pêche artisanale est délivré gratuitement par l'autorité portuaire après une inspection des navires. En attendant, la pêche industrielle et semi-industrielle est soumise au paiement d'un frais symbolique, fixé à environ € 550,00 par an pour les navires de pêche au thon.

Pêche artisanale

En 2016, le Cabo Verde disposait d’une flotte artisanale totale de 1688 navires, pour une grande part des ‘‘botes’’, employant un effectif de plus de 10 200. La capture globale pour cette année était de 4 400 tonnes, dont 30% étaient des thons, 35% des petits pélagiques, 28% de poissons démersaux et moins de 16% des requins mollusques et crustacés et autres.

Pêche industrielle

En 2016, les flottes industrielles et semi-industrielles représentaient 91 bateaux d'une longueur allant de 8 à 26 m, une puissance de moteur comprise entre 19 et 500 HP et les tonnages fonctionnant de 2,5 à 121 tonneaux de jauge brute, toutes équipées de moteurs à bord et d’une équipe de 8 à 14 membres d'équipage. Ce sont généralement de bateaux thoniers vieux de 30 ans, de bateaux de pêche au homard et de bateaux senneurs appartenant à des opérateurs privés. Les captures semi-industrielles globales pour cette année était de 9 840 tonnes, dont 66% étaient des thons, 22% des petits pélagiques, 10% des poissons démersaux et moins de 2%, les requins, les mollusques, les crustacés et les autres.

Etat des ressources

Le potentiel global exploitable des eaux sous juridiction capverdienne oscille entre 36 000 et 44 000 tonnes par an pour un niveau de capture global de 10 000 tonnes par an. Les thonidés présentent un potentiel de l’ordre de 25 000 tonnes pour des captures moyennes de 6000 tonnes par an. Ce potentiel estimé n’inclut pas cependant beaucoup d’espèces présentes dans la ZEE nationale comme les mollusques, céphalopodes, requins, tortues marines et certains démersaux des fonds rocheux et autres ressources d’eaux profondes, dont les potentiels sont inconnus.

Les ressources démersales sont essentiellement exploitées par la petite pêche artisanale. Elles n’offrent qu’un potentiel très limité de l’ordre d’un millier de tonnes. Le stock de langouste a été très fortement surexploité et son accès est aujourd’hui strictement limité.

L’abondance des petits pélagiques côtiers est également faible, mais présente encore un certain potentiel pour la pêche artisanale opérant avec des sennes tournantes et des filets maillants.

La seule ressource dont le potentiel est supérieur aux captures est constituée par les thonidés et pélagiques océaniques, dont l’abondance est très variable et qui sont difficilement accessibles à la petite pêche.

Accès aux ressources

Le Cabo Verde a une Accord de réciprocité avec  le Sénégal, une convention avec la Mauritanie. Seul le Sénégal possède une flottille industrielle dans la ZEE du Cabo Verde.

A côté de ces accords il ya un contrat avec la Fédérations des Coopératives Japonaises  et un Accord de Partenariat  la Communauté européenne couvrant la période  2014-2018.

Annonces

dans le cadre du projet Sardinelles partagées phase II, la commission sous regionale des peches recrute deux consltants:

un consultant national
(En Mauritanie, Guinée et Sierra Léone)

 
 

Publications

MESSAGES DE L'AFRIQUE À L'UNOC-3 Messages clés de la consultation africaine en préparation de la 3ème Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC-3)
DÉCLARATION DE TANGER, 3ème session de la CONFERENCE DE HAUT NIVEAU de l'INITIATIVE CEINTURE BLEUE
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